Il était peu probable que des hommes inventassent un jour le contrepoint et l’harmonie, bases de "l’écriture" et de toute méthode en matière de composition musicale. C’est pourtant ce que firent des Européens, plus de quarante siècles après les débuts de la Civilisation. Aujourd’hui, on donne aux plus marquants de ces hommes le nom de grands musiciens ou celui de grands compositeurs.
L’instrumentation se définit comme la mise en œuvre de différents moyens techniques permettant d’accommoder l’écriture contrapuntique ou harmonique d’un auteur aux possibilités spécifiques de chaque instrument.
En dépit de cela, on a prétendu que Franz Schubert n’avait jamais étudié le contrepoint ; chose pour le moins surprenante quand on connaît son admirable Messe en Mi bémol Majeur !
Et puisque que nous en sommes au chapitre des incongruités ou boutades (parfois fort drôles) prononcées ou écrites sur les grands musiciens, on peut encore en citer quelques-unes que les connaisseurs apprécieront sans doute à leur juste valeur.
On sait que, par la suite, Yannis Xenakis et Pierre Boulez se sont fâchés, le premier reprochant au second de limiter la musique aux douze sons du total chromatique, et d’y introduire une dose excessive d’ingrédients aléatoires et incontrôlés tels que la fameuse "réserve de notes" du second. Yannis Xenakis a précisé ses critiques en disant que l’évolution des méthodes de composition chez Pierre Boulez et d'autres, ouvrait à l’interprète la possibilité de faire "n’importe quoi". Bien avant leur "querelle" dans les années 60, Pierre Boulez avait écrit un livre intitulé "Penser la musique autrement".
La querelle des disciples d’Olivier Messiaen est exemplaire, en ce sens qu’elle illustre parfaitement la manière dont ont évolué les "méthodes de composition" depuis que le métier de compositeur existe.